mercredi 28 mai 2014

Sawadee kha

Les problèmes techniques sont légion. Impossible d'avoir une connexion correcte aux différents services de Google. Bizarre...
L'autre élément clef du moment est météorologique. La température avoisine les 40 degrés. C'est chaud. Très chaud. Ce n'est pas pour autant que nous renonçons à bouger. Comme j'ai pris du retard hier, je vais faire un résumé en images de ces 2 journées.

Hier, l'ambiance était à l'éclectisme. 

Architectural d'abord. Nous avons partagé un tuk-tuk avec un collègue français pour aller visiter Bang Pa-In, le palais d'été des rois d'Ayutthaya. Le site est à une petite demi-heure d'Ayutthaya. Le principe de ce domaine consiste dans la juxtaposition de pièces d'architecture d'origines très variées. Voyez plutôt.






Les premiers travaux ont commencé à la fin du XVIIème siècle mais il n'en reste pas trace. C'est le au Roi Rama IV (qui a régné de 1851 à 1868) que l'on doit d'avoir fait construire une résidence sur le lieu de l’ancien palais. Les bâtiments que l'on peut voir aujourd'hui ont été commandés par le Roi Chulalongkorn (Rama V qui a régné de 1868 à 1910). Pour plus de détails sur les bâtiments, leur style et leurs usages,cliquer ICI. Et pour une visite interactive du palais, aller plutôt par là.

Juste à droite, en sortant du palais, on peut emprunter une sorte de téléphérique pour traverser la rivière (Chao Praya) et se rendre au Wat Niwet Thamprawat. 




C'est encore une folie européenne du roi Chulalongkorn construite en 1878. A y repenser, je me demande si finalement le garçon n'a pas été un peu influencé par les idées architecturales de Louis II de Bavière. De fait, il a été le premier roi du Siam à voyager en Europe en 1897 et 1907. Il a rencontré l'empereur Guillaume II et Bismark, il est allé à Baden-Baden mais je n'ai rien trouvé sur une éventuelle visite des châteaux de Bavière. De toute façon, Ludwig était mort depuis 10 ans lors de sa première visite.


Bref, tout ça pour dire qu'une fois sur place, c'est une forme de syncrétisme assez original. Le clou de la visite est tout de même le temple gothique qui abrite, bien sûr, une statue de Bouddha. A voir aussi, les vitraux dont un qui représente Rama V.




Pourquoi un tel engouement pour ce site ? 
Je dois reconnaître que je suis complètement fan du roman "Anna and the King of Siam" de Margaret Landon et que je crois avoir vu toutes les versions du film (et même plusieurs fois pour certaines). Ca a commencé avec la diffusion de la série avec Yul Bryner et Samantha Eggar. J'ai prolongé avec "The King and I" le film de Walter Lang avec Deborah Kerr et de nouveau Yul Brynner. Je conseille aussi "Anna and the King of Siam" de John Cromwell avec Irene Dunne et Rex Harrison, plus ancien (1946). Et pour donner la preuve de mon inconditionnalité, je suis même allée voir 2 fois "Anna and the King" (1999), de Andy Tennant avec Jodie Foster et Chow Yun-fat (même en VF, c'est dire!). 

Mais le top du top, c'est la VRAIE comédie musicale; celle de Oscar Hammerstein II déjà avec Yul Bryner dans le rôle de Rama IV et Gertrude Lawrence dans celui d'Anna Leonowens.  Oui, oui, "The King and I" dans la version qui va passer au théâtre du Châtelet le mois prochain. Sans Yul Bryner of course. Mais quand même! Et qui va aller la voir? ...




Hé bien oui, j'avoue.

Je réalise que j'ai complètement dérapé avec mes histoires du Royaume de Siam. A ce stade, je n'ai même pas encore posté la moindre petite photo de Bouddha. Un comble ici. 


En voici, quelques unes prises à ce que j'ai cru être le Wat Phanang Choen mais qui ne l'était pas du tout. Bilan de l'affaire, je ne sais pas où c'est.





Pour rattraper mes digressions cinématographiques, je vais passer vite-vite sur les nouvelles du jour. 

Après l'éclectisme et le culturel hier, aujourd'hui nous avons donné dans le sportif. Nous sommes parties de bon matin louer 2 vélos et en avant pour le floating market. Après quelques errances pour trouver la route, nous sommes arrivées dans une sorte de parc d'attraction décoré de pingouins et de bonhommes de neige qui n'ont pas réussi à nous rafraichir. Verdict : le floating market d'Ayutthaya est à proscrire absolument de la visite de la région.

Nous avons vite fui ces lieux et sommes parties dans la campagne (impossible de dire dans quelle direction). Je dois reconnaître que la chance était avec nous. Nous sommes arrivées au très beau Wat Khudeedao. Je n'ai pas trouvé grand chose à son sujet si ce n'est qu'il a été construit en 1499. Sa restauration est vraiment remarquable.



Quelques litres d'eau plus loin, nous étions vraiment perdues. Heureusement, nous avons trouvé une marchande de Coca qui nous a permis de retrouver la direction d'Ayutthaya. Toujours sur nos vélos et protégées du soleil par une bonne couche d'écran total (brillance assurée) nous avons rejoint l'île par le bac. Petit commentaire en passant : le transport des vélos sur le bateau a été épique.



Mais nous étions de nouveau en terrain connu. Pour éviter le coup de chaud, une pause chez Tony's place s'imposait. Quelques calories plus tard (pad thai et poulet au curry vert) nous voici prêtes à enfourcher nos montures pour prendre la direction du wihaan mongkhon bophit. Le bâtiment qui date du début du XXème siècle est joliment décoré mais le temple est surtout connu car il abrite un grand bouddha de bronze en posture traditionnelle de type "prenant la terre à témoin" (Bhûmisparsha-Mudrā). La main droite est pendante et les doigts touchent le sol, la paume tournée vers l'intérieur alors que la main gauche est posée dans le giron, paume en l'air).  




Non sans avoir au préalable tournicoté autour du Wat Phra Ram.




Passage obligé devant le kraal d'éléphants...



... où les kornaks s'ennuient ferme du fait de l'absence quasi totale de touristes. Ils peuvent ainsi se livrer à la pratique de la sieste.



Nous poussons nos montures un peu plus à l'est de l'île en direction du Wat Lokaya Sutha et de son grand Bouddha couché de 37 ou 42 mètres de longueur selon les sources... Sa tête repose sur un avant bras à la verticale ce qui permet aux spécialistes de dire qu'il est postérieur au XVIème siècle. En fait je viens de le lire ICI.






Encore quelques litres d'eau (et un bon Magnum aux amandes) et on décide d'aller se coucher doucher en passant par le Wat Chetaram. J'ai carrément la flemme de sortir l'appareil photo du sac à dos aussi, il n'y aura pas d'image de ce dernier temple. 

Pour ne pas donner l'impression de bâcler la fin, un dernier super site consacré a Ayutthaya avec une carte de tous les temples actifs et de tous les vestiges recensés. C'est par là. Et c'est vraiment impressionnant.

Demain, direction Bangkok avec un meeting à la Thammasat University. Youpiiii !

lundi 26 mai 2014

Hi from Ayutthaya

Enfin nous y sommes !!!
Après 12 heures d'avion, un trajet en Airport line, le métro jusqu'à la gare de Bang Sue et une bonne heure de TGV (Très Grosses Vibrations) jusqu'à Ayutthaya, nous avons enfin pu poser nos valises et prendre une douche. Avec une température proche de 40 degrés c'est une véritable nécessité.




A peine remises sur pieds, nous prenons la direction du Wat Phra Mahathat juste pour vérifier s'il est toujours là. Hé bien oui, la mystérieuse tête de Bouddha enchâssée dans les racines d'un banian est à sa place.


La (demi-) surprise c'est le calme qui règne sur les sites. Le coup d'état produit davantage d'effets sur les touristes, totalement absents, que sur les habitants. Les moines posent au milieu des ruines dignes du livre de la jungle. Tout le monde vaque à ses occupations : les chauffeurs de tuk-tuk font la sieste, les passants pêchent dans les réservoirs, des adolescents tirent les écureuils à la fronde et les écoliers en uniforme boivent du Coca en sortant de l'école. Et pas un seul militaire en vue. 


La réceptionniste a presque eu l'air étonnée quand je lui ai demandé s'il y avait un couvre-feu. On ne va quand même pas trainer dans les rues après 22 heures. D'ailleurs nous sommes bien trop épuisées par notre périple et les quelques kilomètres que nous avons parcouru entre l'embarcadère de Chao Prom et le Wat Phra Si Sampeth.



Donc nous allons très bien et pour aller mieux encore, nous allons nous offrir un petit massage de pieds.

vendredi 23 mai 2014

Should I stay or should I go?

Départ prévu pour la Thaïlande dimanche matin. La période n'est pas la plus favorable, c'est sûr. 
Après des débats internes, une lecture attentive de la presse et un suivi serré du compte twitter de Richard Barrow la décision est prise. Je partirai dimanche matin pour Charles de Gaulle, direction Suvarnabhumi Airport à Bangkok. 
Je n'aime pas ces articles qui prétendent que les coups d'état sont monnaie courante en Thaïlande. Ils donnent l'impression d'un pays à la fois instable et dangereux. Ils sont à la fois "leçonneurs" et condescendants. Or, la Thaïlande c'est beaucoup plus que ça. Oubliez les plages de Pattaya et Pukhet et les horreurs que ne cachent pas ces lieux paradisiaques. Le pays est grand comme la France. Il y a plein d'endroits dont on revient en ayant vraiment compris pourquoi la Thaïlande c'est vraiment le pays du sourire.
D'abord parce que Bangkok c'est New York en Asie du sud-est avec la douceur en plus malgré les embouteillages, l'activité frénétique et cette frénésie d'achats. Ensuite, parce que la vie y reste douce, la cuisine exquise et les déambulations faciles.
Je pense que la distance avec mon dernier voyage distord mes souvenirs mais je garde de ce séjour en 2010 une image idyllique que représentent parfaitement les toits colorés du palais royal et la quiétude du jardin de la maison de la soie de Jim Thompson. Pour le coup (ça marche aussi sans le p) j'irai volontiers m'acheter un foulard.



Pour ceux qui ne peuvent pas bouger ou qui n'ont pas du tout l'intention de partir, quelques bonnes adresses de restau thaïs qui changent du Blue Elephant : 
La Villa Thaï, 9, rue Saint-Sabin, 
Thaï House, 42 rue Rodier
- il y en a un dans le 13ème mais j'ai oublié le nom et l'adresse !!!

Enfin, je sais que cela n'a rien à voir mais il faut noter que la semaine de la gastronomie chinoise va se tenir prochainement. C'est l'occasion de découvrir la variété de cette cuisine et pour les cuistres (oui, oui) qui persisteraient à croire que la cuisine chinoise c'est surtout du glutamate, l'occasion d'apprécier la richesse de ses compositions. A vos baguettes! 


jeudi 8 mai 2014

Style morvandio-russo-tibétain

Le danger n'est pas toujours là où on l'attend.
À la recherche de dépaysement entre les terres des charolais et du santenay j'ai connu la soif en cet après-midi ensoleillé. Pas un seul bistrot ouvert ni une fontaine à l'horizon pour se désaltérer. Ce n'est pas faute d'avoir couru les routes de cette partie sud du Morvan pour trouver ne serait ce qu'une bouteille de cristalline. De Montchanin à Thuillier sur Arroux en passant par Uchon, pas une seule épicerie ouverte. Certes, on ne s'attendait pas à voir les autochtones sortir des seaux remplis de petites bouteilles aux premiers rayons du soleil mais de là à souffrir de la soif, jamais je n'y aurais pensé.
Au bout de quelques heures de ce régime sec nous avons cru perdre la raison en voyant dépasser des arbres les toits d'une lamaserie et l'extrémité d'un stupa. 



Mais non, il s'agit tout simplement du temple des mille bouddha à la Boulaye.

La tendance à la mondialisation s'est prolongée un peu plus tard avec une soirée soirée à la russe en compagnie de Christian et Ludmilla plus d'autres convives dans la belle salle-à-manger voûtée du moulin rénové. 


Entre caviar rouge tout droit arrivé de St Pertersbourg et petits verres de vodka, les "nasdarovie" ont ponctué la soirée. 
Nous anticipons sur la suite mais il est encore trop tôt pour en parler.
Parce qu'on est quand même vraiment en Bourgogne et que ça vaut vraiment le temps d'un week end, je sélectionne quelques photos d'Autun pour donner l'envie d'y aller.


L'amphithéâtre romain 


La porte Saint André


La cascade cassecou


Vue générale d'Autun et des contreforts du Morvan depuis la croix de la Libération 

dimanche 4 mai 2014

Quand on s'promène au bord de l'eau

Le beau temps revenu à permis de faire une nouvelle rando entre Savigny le temple (RER D) et Le Plessis Chenet. Après avoir traversé une partie de la forêt de Rougeau et son pavillon royal on arrive sur les bords de Seine et on peut profiter des régates et de la vue sur le fleuve.
La suite sur la page "Ca s'est passé près de chez nous"

samedi 3 mai 2014

Un peu de Cambodge à Paris

Le balet royal du Cambodge était à la salle Pleyel pour une représentation du Reamker mise en scène par Norodom Buppha Devi (princesse royale à ses moments perdus).Le Reamker ou La gloire de Rama est le poème épique le plus populaire du Cambodge. Il a été rapporté dès le début de l'ère chrétienne par des voyageurs. La trame est proche du Ramayana indien dont il est la version khmérisée.  


La légende est organisée en 3 parties :
La première partie commence par présenter les principaux personnages, dont:
  • Préah Ream (Rama dans le Ramayana ), 
  • son frère Préah Lak, sa femme Neang Séda (Sita), 
  • Reap (Ravana), roi du royaume des géants le Lanka et ennemi mortel de Préah Ream qui cherche à séduire Neang Séda. 
  • Surpanakhar, la soeur de Reap qui cherche à séduire Préah Ream
  • Hanuman, le singe blanc, chef de l'armée des singes.
La deuxième partie narre cet exil ainsi que la guerre victorieuse de Préah Ream contre Reap.
Pour punir Surpanakhar d'avoir tenter de le séduire, Préah Lak, frère de Préah Ream, lui coupe la main et lui rase la tête. Pour se venger Surpanakhar attise la haine de son frère Reap contre Préah Ream en le rendant fou amoureux de son épouse Neang Séda. Un stratagème permet à Reap d'enlever Neang Séda et de l'emporter dans son royaume de Lanka.
Préah Ream déclare alors la guerre à Reap et, a terme de longs combats va l'emporter grâce à Hanuman.

La troisième partie raconte l'exil de Neang Séda ainsi qses relations conjugales et familiales difficiles.
Toujours suspicieux quant à la fidélité de sa femme la reine, Préah Ream ordonne à son frère Préah Lak d'exécuter Neang Séda par l'épée.
L'épée se transformera en guirlande au moment de s'abattre sur son cou. Préah Lak lui fait alors grâce de la vie et Neang Séda se réfugie chez un ermite, Eisei, chez qui elle donnera naissance à deux enfants de Préah Ream, Reamlak et Jupalak. Ils mettront Hanuman en déroute avant d'accepter de rejoindre le royaume d'Ayodhya. Préah Ream tente de convaincre Néang Séda de revenir, mais celle-ci est déterminée à ne rentrer que pour pleurer la mort de son mari qu'elle continue de chérir. Préah Ream lui fait alors croire être déjà mort de chagrin. Son épouse, se croyant veuve, revient alors et lui fait une déclaration d'amour devant sa supposée urne funéraire. Découvrant la supercherie, elle tente de s'enfuir et, sur sa prière, la terre s'ouvre et lui trace le chemin la conduisant jusqu'au royaume des Naga où elle est accueillie et vénérée comme la "divine Mère des divinités".

On le trouve raconté, entre autres, sur les frises d'Angkor Vat.
(Angkor Vat, août 2011)