lundi 23 février 2015

Visages de Birmanie

Il me semble avoir remarqué que la Birmanie est en ce moment à l'honneur. Voir, par exemple de très belles photos ICI (merci Séréna) ou LA.
J'ajoute ma petite touche à ce phénomène (genre tempête dans un petit bocal mais tout de même...) avec une série de portraits réalisés à l'occasion de notre voyage en août 2012. Pour les voir en plus grand, il suffit de cliquer sur la photo.
Une utilisation innovante et artistique du thanaka (près d'Aiwa)
Police du train - Yangon Circular Railway
Dans un temple à Sagaing
Femme au cheroot (près de Yangoon)
Ecole à Amurapura
Tête-à-tête avec un buffle à Hsipow

Village de Pankam

Grand-mère à la rose à Pankam



Moine à la pagode pagode Shwezigon à Nyaung U 
Jeune pèlerin au Mont Popa
Mont Popa
Jeunes moines dans un temple au bord du Lac Inle
Grand père Pao dans la région du Lac Inlé (il ne sort pas du bain, c'est juste un chapeau)
Footeux à Khaungdine (Lac Inle) 






















        Circuit de 3 semaines sans stress     et en bus
  •  Yangoon
  •  Mandalay et les villages alentours  (Sagaing, Amarapura, Aiwa, Mingun
  • Pyin U Lwin
  • Hsipaw (trek de 4 jours dans les montagnes alentours)
  • Bagan (via Mandalay). Compter une douzaine d'heure de bus avec changement de gare routière. Rester 3 ou 4 jours avec une journée au Mont Popa
  • Lac Inle (trek dans les villages Pao)
  • Retour Yangoon
Si possible, prévoir 28 jours sur place (durée max du visa) pour aller plus au nord et faire un arrêt au Rocher d'or. 




Pour davantage d'info pratiques, rendez-vous à la page "Aide voyage"

dimanche 22 février 2015

Virée au cimetière Montparnasse

Rien de tel qu'un brunch entre amis loin de chez soi pour ne pas laisser la serveuse repartir avec l'assiette à moitié remplie. Surtout lorsqu'on fait le trajet aller à vélo pour profiter, enfin, du soleil. 
Je vous épargne le trajet suivi à l'aller pour faire démarrer la balade à Le Félicie, à coté de la Mairie du XIVème. 

En sortant, pas de vélib à la station d'en face. Qu'à cela ne tienne, nous rentrerons à pieds. 
Au bout de la rue Gassendi, nous décidons de profiter du soleil dans les allées du cimetière de Montparnasse, parfois appelé le cimetière du Sud. Selon les sites d'histoire des cimetières ou de Paris, tout commence le 30 mai 1780 : ce jour là, une fosse commune du charnier des Innocents s’effondre, ce cimetière ferme pour insalubrité. Il devient alors urgent d’implanter trois grandes nécropoles à l’extérieur de Paris. Le cimetière du Père-Lachaise sera créé à l'est en 1804, celui de Montmartre, au nord, ouvrira en 1825 et celui de Montparnasse, au sud, sera inauguré en 1824. Le cimetière du Montparnasse a été construit à l’emplacement occupé par trois anciennes fermes. La tour d’un moulin à farine des quartiers du Parc de Montsouris du 17e siècle, s’élève encore à l’intérieur de l’enceinte du cimetière. Pour une présentation complète, cliquer ICI.



Il a été chanté par Georges Brassens dans sa Balade des cimetières :  
J'ai des tombeaux en abondance, 
Des sépultur's à discrétion, 
Dans tout cim'tièr' d'quelque importance 
J'ai ma petite concession. 
De l'humble terre au mausolée, 
Avec toujours quelqu'un dedans, 
J'ai des p'tit's boss's plein les allées, 
Et je suis triste, cependant... 
Car j' n'en ai pas, et ça m'agace, 
Et ça défrise mon blason, 
Au cimetièr' du Montparnasse, 
A quatre pas de ma maison.

Ce cimetière est au le XXème siècle ce que celui du Père Lachaise au XIXème. Sur ses 24 hectares, les tombes de célébrités se succèdent.


Source : Amis du Père Lachaise
On trouve une kyrielle d'écrivains (Guy de Maupassant, Charles Baudelaire, Marguerite Duras) des philosophes (Sartre, Beauvoir, Proudhon et Raymond Aron) et d'artistes (Serge Gainsbourg, dont la tombe était couverte de tickets de métro). 





Il y a aussi des grands noms du cinéma : Maurice Pialat, Jacques Demy, Philippe Noiret ou Yves Robert. 




Il y a également une série d'hommes d’État comme Paul Reynaud ou Paul Deschanel (surtout connu pour être tombé d'un train en pyjama) et le militaire Alfred Dreyfus.

Il y a aussi des inconnus (de moi tout au moins) qui, pour être anonymes, n'en sont pas moins originaux.


Et à la rubrique des "morts stupides", la palme revient à un certain Joseph Ottavi, orateur et parent - assez éloigné quand même - de Napoléon (apparemment, c'était un statut), mort en 1841 en descendant de la tribune enseignante, publique et laïque".

Vérification faite, ce n'est pas vrai du tout. Merci Wikipedia.


Itinéraire du jour

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Le Félicie
174 Avenue du Maine, 75014 Paris 
Réservations : 01 45 41 05 75
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Cimetière Montparnasse
(Plans à disposition à l'entrée principale)
3, bd Edgard Quinet
75014 Paris
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samedi 7 février 2015

La porte Saint-Denis, no-go zone ou it-place ?

Dans le cas où vous l'auriez oublié, Yann Barthes a pris Fox News en flagrant délit de désinformation au sujet de quartiers de Paris où règne l'insécurité, abandonnés par la police, la justice et les autres services publics. La vidéo est encore visible
J'ai mis du temps à le réaliser mais il se trouve que j'habite dans l'une de ces zones, juste où pointe la flèche bleue. Quoi???!!! Je vivrais donc sous le régime de la charia et je ne le saurais pas. Au secours!



Hé bien, en vrai, c'est pas vrai du tout! Loin d'être une no-go zone, le quartier de la porte saint Denis est plutôt the place to be!

Pour donner une idée rapide de la situation, disons qu'il consiste en un petit carré délimité au Sud par le boulevard de Bonne-Nouvelle, au Nord par le boulevard de Magenta, à l'Ouest par la rue du Faubourg-Poissonnière et à l'Est par le boulevard de Strasbourg. Une fois sorti de la rue saint Denis, on traverse le boulevard saint Denis pour passer la porte saint Denis et entrer dans la rue du faubourg saint Denis. Je vous expliquerai une autre fois d'où viennent tous ces Denis là. Donc, en arrivant du sud, le quartier commence ainsi.

La porte saint Denis marque le début des anciens faubourgs

Le fait est qu'en débarquant à SSD, on a vraiment l'impression d'avoir fait un grand voyage. A moins qu'on considère que le monde entier s'est donné rendez-vous autour de la station de métro. 

La rue du Faubourg Saint Denis (à gauche) et le passage de l'Industrie (à droite)

                                                             Passages Brady (à gauche) et du Prado (à droite)
Passons sur les dames qui n'attendent pas l'autobus postées le long du KFC et les marchands de cheveux du boulevard de Strasbourg et de la rue du Chateau d'eau. Ce n'est pas le lieu de dire du mal de MGC même si... Inutile également de s'attarder sur les incontournables Chez JeannetteMauri 7 et autres spots à hipsters qui se multiplient à vitesse grand V. Ne disons rien ici non plus des multiples restaurants, dont certaines excellentes tables néo-bistrot, dont je parlerai à d'autres occasions. La rue du Fbg Saint Denis regorge d'autres trésors. Insistons donc plutôt sur tous le reste.

En remontant la rue du Fbg Saint Denis vers le boulevard Magenta on passe devant une série de commerces aux vitrines plus appétissantes les unes que les autres
  • Les historiques d'abord. 
- l'alimentation générale et boucherie La Tulipe (allez savoir pourquoi) épicerie turque qui propose de délicieuses boulettes d'agneau, au n° 14,
-  les primeurs aux étals chargés de fruits et légumes à des prix défiant toute concurrence. Mon préféré est le Cours des Halles, à l'angle de la rue de l'échiquier,
- Les fleurs de Hammamet, juste à coté, aux bouquets ultra-frais gentiment emballés par d'adorables vendeurs,
Terra Corsa, épicerie... corse comme on pouvait s'y attendre et ses belles huiles au n° 61,
- La saladerie, boulangerie, pâtisserie, traiteur, fromager, caviste et désormais micro-brasseur Julhès aux numéros 54, 56 et 58. J'en connais même une qui vient de la très chic rue du Mail pour acheter son whisky japonais!
Capri Bazar, exquise épicerie italienne au n°83 qui ne doit cependant pas faire oublier la (bien moins chère) coopérative Latte Cisternino et sa merveilleuse burratta au 46 Rue du Faubourg Poissonnière.

La cour des Petites écuries et la rue du Fbg St Denis

  • Les plus exotiques ensuite :
- Le Daily Syrien, son taboulé et ses falafels mythiques où l'on peut s'installer tranquillement pour lire la presse et boire un thé, au n° 55,
- FAB, the French American Bakery, qui propose des cheesecakes crémeux et des tartes variées ainsi que des soupes et sandwiches raffinés, au n° 48
- Velan dans le passage Brady où, en plus de multiples riz basmati et currys plus ou moins épicés mais toujours parfumés on trouve également une incroyable collection d'infusions et autres herbal teas (la gamme complète des thés du Yogi mais aussi des infusions Twinings "Fraise & framboise", "Mangue & fraise", "Cynorhodon et hibiscus", etc. dont je raffole), entrée en face de chez Jeannette
- Gunes, une très bonne épicerie turque au n° 74
- Urfa Durum, une sandwicherie du kurdistan dont on ne présente plus les dürüm parfumés composés de pides fait maison et de viande vraiment grillée au BBQ. On la repère facilement grâce aux mini-tables et chaises sur le trottoir devant le n° 58 
- LBhai Bhai Sweetsun restaurant pakistanais, pour goûter le gulab jamun coco, une douceur à la noix de coco, au miel et à la cardamome ou les rasmalai baignant dans leur lait (dessert au fromage blanc, pistaches, amandes)au n° 83 

La mondialisation au rendez-vous

Pour peu que l'on s'aventure (un peu) dans les rues avoisinantes avec une carte bleue connectée à un compte bien garni, on trouvera aussi:
- les meilleurs baklavas du quartiers (certains disent même de Paris) chez Baklavaci Riza, une pâtisserie turque à la déco super kitch (les photos de chatons au dessus de la porte sont vraiment top) bien cachée au 5 passage des Petites Ecuries (ce n'est pas là que l'on va se ruiner)
- de jolis sacs à main, pochettes et bijoux fantaisie chez Lili Cabas au 24, rue des Petites Ecuries,
toutes sortes de cadeaux (jouets, vêtements et déco) pour les moins de 10 ans et leurs parents branchés, chez Kotozâne, une petite boutique située juste à coté de la précédente, 
- des oeuvres de dessinateurs de BD à la Galerie Martel, au 17 rue Martel,
- une autre galerie, Wallworks, dans le sous-sol d'un magnifique immeuble industriel, toujours rue Martel mais au n°4,
- des meubles et lampes vintages pointus chez Broc Martel, au n°3 de la rue ...,
- des expos de photos à la galerie Oudin, toujours au n° 3 mais en fond de cour.


Bref, en guise de no-go zone, on est au contraire dans l'un des rares quartiers encore vraiment populaire de Paris où les gens de Fox News channel n'ont en effet rien à faire. Pour des balades urbaines (pas dans le genre safari en 4X4) dans ces no-go zones, allez y par vous même ou aller voir ICI.