Autour de Paris

J'ai reçu un mail d'un cher ami me disant "tu pourrais mettre des photos de nos randos dans une rubrique plus popu". J'avoue, j'ai pêché par excès d'exotisme. Pour racheter cette grande faute, j'ouvre sur le champ une nouvelle page. Tous les lieux mentionnés sont accessibles par RER ou le Transilien. 
  • De St Rémy les Chevreuse à St Chéron (27 septembre 2015)
Première randonnée après les vacances et découverte de l'itinéraire, même pour l'organisateur qui table sur une quinzaine de kilomètres, distance suffisante pour une reprise. Nous sommes une dizaine de braves à tenter l'aventure. 
Le parcours est très campagnard. La nature est superbe sous la lumière dorée du soleil d'automne. 

Les villages que nous traversons sont paisibles (en fait carrément endormis) avec leur petite église, leur inévitable mare aux canards et leurs maisons de pierres blondes.
On découvre les traces d'une modernité bien visible (ah les magnifiques cosinus hyperboliques des lignes haute tension)  même si quelques technologies sont un peu dépassées.
 Même les taggers locaux s'en sont donnés à coeur joie et avec succès sous le pont de la LGV Atlantique.

Comment? Tout cela sur une quinzaine de kilomètres? Hé bien non, pas du tout ! Nous en avons parcouru plus de trente, parfois dans des conditions un peu hasardeuses mais sans subir aucune perte. Et, surtout, prêts à recommencer.
Carte réalisée par Jean-Marie

  • De Taverny à Groslay (12 avril 2015)

Rendez-vous à Gare du Nord pour prendre un train en direction de Taverny. En moins d'une demi-heures, nous voilà rendus en bordure de la forêt de Montmorency que nous allons explorer en empruntant le GR1 qui la traverse dans le sens Nord-sud.

Premier arrêt à l'église Notre-Dame de Taverny de style gothique commencée au XIIème siècle et terminée en 1237. Construite sous Mathieu II de Montmorency, elle se distingue par l'homogénéité de sa structure, l'élégance de son architecture gothique et l'importance des surfaces vitrées. C'est le président de l'association des amis de l'église qui me l'a dit. Toujours d'après ce spécialiste elle est remplie d'innovations architecturales comme la coursive et les larges fenêtres dont seule une d'origine demeure en place. Les autres ont été modifiées au gré des réparations et autres transformations subies par le bâtiment au cours des siècles suivants. Pour en savoir plus sur l'architecture, c'est par 
Elle possède surtout un retable de grande valeur, probablement un don du connétable Anne de Montmorency.

Après cette immersion dans la spiritualité, nous attaquons la traversée de la forêt. Pas de doute, le printemps est là. Les promeneurs aussi... Alors que nous pensions être les seuls à avoir eu l'idée originale de quitter Paris pour aller à la campagne, nous réalisons que des dizaines de personnes se sont dit la même chose. Heureusement, au bout de quelques kilomètres le sentier est beaucoup moins fréquenté et nous accélérons le rythme pour trouver un lieu de pique-nique.

Pour une fois je n'hésite pas à mettre une photo de nos agapes tant le niveau est élevé. Mini-quiches, cake maison, saumon, crêpes de Belleville, salades diverses, gâteaux et mandarines bio arrosées d'un côté de Rhône bio, le tout sur une nappe blanche brodée. Du grand luxe !
A peine 7 km parcourus entre le départ et le déjeuner. Pas de doute, nous avons vraiment trainé. Il reste à faire les deux tiers du trajet. Nous mettons le turbo, passons devant les étangs du petit ruisseau du moulin...
 
... puis longeons le golf de Domont. Juste le temps de prendre un petit café sur une jolie terrasse et nous voici repartis en direction de la Seine Saint Denis. Au détour du chemin, Sarcelles est à nos pieds.
Et le charmant village de Montmorency est tout près. Avec ses joyeux boulistes et, surtout, ...
... les traces de Jean-Jacques Rousseau qui y a écrit La Nouvelle Héloïse à partir d'avril 1756, dans une petite maison,l'Ermitage, que Madame d'Epinay avait mis à sa disposition. Aujourd'hui, l'Ermitage est le nom de la clinique psychiatrique du coin. Assez moyen quand même! 

Nous quittons Montmorency pour entrer dans Grolay, dernière étape de notre randonnée. Les poneys gambadent dans les vergers et les sentiers serpentent entre les parcelles. Bref, un vrai village campagnard à une quinzaine de km de Paris. 
Nous reprenons le train en gare de Grolay, à quelques stations à peine de la gare du Nord. Bilan de la journée : 22 km au compteur, de jolies couleurs et une vraie belle journée de printemps.
Carte réalisée par Jean-Marie

  • De Pontoise à Valmondois (21 décembre 2014)
A peine arrivés à Pontoise, nous nous précipitons vers la cathédrale où la messe bat son plein. Pas un siège libre. Est-ce la proximité de Noël qui attire la foule?

Après les quelques errements traditionnels de début de balade nous trouvons enfin la direction de l'Oise, thème retenu pour la journée après consultation des participants. Parce qu'en plus, les sorties sont organisées suivant un processus démocratique!
On verra que sur ce point, nous sommes un peu restés sur notre faim! Nous la longeons en effet pendant une cinquantaine de mètres ...
... avant de piquer dans la direction opposée et passer à travers champs, parmi les calvaires et les villages du Vexin.
Nous traversons des hectares de betteraves ou des choses dans le même genre avec le ciel du nord pour dernier terrain vague... Parce qu'il faut reconnaître que, pour la lumière, ce n'est pas vraiment ça!

Le repas est d'un luxe incroyable : foie gras, coppa, sandwiches au concombre, cake chèvre-tomates, le tout arrosé d'un petit vin de Chinon. Même les desserts sont variés et, pour finir -grande première- nous avons eu le choix entre le café et l'infusion ayurvédique de Yogi Tea. Tout cela sans se concerter. C'est beau la main invisible!
Après ce festin, nous reprenons la route et arrivons enfin à Auvers-sur-Oise 

Nous ne voyons ni la maison du Docteur Gachet, évidemment fermée, ni un ciel bleu tel que celui de la photo.



Petite pause devant l'auberge Ravoux où Vincent logeait pendant son bref séjour à Auvers-sur-Oise

L'auberge Ravoux et Van Gogh par Zadkine

La surprise du jours, ce sont ces vrais fausses "toiles" bradées dans le café du coin.

Passage devant l'église qui n'a presque pas changé...

... puis petit crochet par le cimetière où les deux frères sont inhumés.

Avec tout ça, nous avions presque oublié que la promenade avait été "vendue" comme une balade au bord de l'eau. Jamais à cours d'idée, notre guide préféré met le cap sur la rivière. Il était temps, la nuit est en train de tomber et nous sommes toujours en train de patauger dans la gadoue. 
Nous prenons le temps de quelques photos avant qu'il fasse complètement noir et arrivons à la gare juste avant le départ du train pour Paris. Timing parfait!


L'Oise à Valmondois. Et un relevé des crues où il apparaît que celle de 1910 est loin d'avoir été la plus importante, tout au moins ici.

Le bilan de la journée est globalement positif. Une balade jolie et tranquille d'une dizaine de km entrecoupée d'un pique-nique de haute qualité.
Trajet estimé : environ 14,5km (Merci à Jean-Marie)
Après cette impression générale, on peut raffiner. Vision positive : la période était bien choisie, aucun touriste en vue excepté un couple de japonais égarés. Vision négative : la période était mal choisie, tout était fermé. 
Franchement, j'opte sans aucune réserve pour la première approche!

  • De Dourdan à Etrechy (19 octobre 2014)

Prévue de longue date, cette balade d'automne a commencé par un changement de parcours. Au lieu de partir vers Etampes pour finir à Dourdan comme prévu, nous sommes partis de Dourdan pour aller à Etampes.



Lorsque nous sommes arrivés, il était malheureusement trop tard pour pouvoir visiter le musée du château puisque celui-ci a fermé à peine avons nous posé un pied dans la cour. 
Château de Dourdan (Crédits : Aziza)



Un tour de cour pour l'échauffement, quelques centaines de mètres dans la mauvaise direction pour la tradition et nous voilà partis à travers la forêt pour ce qui doit être une petite balade d'une quinzaine de kilomètres.


Au début, ça commence un peu comme l'histoire du Petit chaperon rouge. On cueille des baie, on ramasse des châtaignes, puis le rythme s'accélère et les pas s'allongent. Grâce à un équipement technique de haut niveau : GPS et podomètre, nous avons estimé que la longueur du pas moyen était de 65 cm.  Au delà de ces détails techniques, c'était une balade très nature, à travers les sous-bois et les villages. Aussi, peu de commentaires sur des évènements ou des personnages qui ont marqué les lieux. 

Eglise de Sermaise
On est à moins de 50 km de Paris mais on a vraiment l'impression d'être soit très loin, soit il y a longtemps. Les villages ressemblent presque à ceux du Tour de la France par deux enfants
Un premier arrêt nous permet de profiter de la jolie église Sainte Anne du XIIIème siècle à Sermaise.
Les villages de l'Essonne que nous traversons donnent aussi dans le style Martine à la ferme : tout coquets! 

Les canards sont tout proprets, les baies parfaitement rouges et le ciel, pour l'occasion, très bleu.



Après une pause pique-nique, comme toujours parfaitement improvisée mais idéalement combinée, nous repartons vers le village de Villeconin où nous prenons un goûter dans le jardin de l'église. 

En raison de l'attaque par des bactéries dont l'origine fait débat, je suis un peu affaiblie. Notre guide plein de ressources sort sa carte et, renonçant à l'option initiale, trace l'un de ses fameux azimuts vers Etréchy.
(Crédits : Aziza)
Nous traversons une immense plaine pour arriver à destination. Petit point de vue sur deux styles très contrastés croisés avant de repartir en RER C.

  • De Crepy-en Valois à Compiègne (26-27 juillet 2014)

Dans un processus d'amélioration continu prisé de notre G.O. Luc, nous avons franchi un cran dans l'organisation de a randonnée en partant pour un week end complet. Rendez-vous Gare du Nord samedi matin pour frimper dans un TER en direction de Crepy-en Valois à environ 60 km au nord de Paris. Nous voilà partis, à sept, pour une journée de marche.



Nous traversons le village, complétons les pique-niques déjà bien garnis et suivons les traces de Jeanne qui a logé par ici au temps de ses pérégrinations dans le Valois vers 1425.


Quittant Crépy, nous prenons la direction de la forêt de Compiègne, en passant par Orrouy. Après un teasing d'enfer de notre GO, nous arrivons aux ruines Gallo-romaines de Champlieu. L'amphithéatre est daté du Ier siècle alors que les thermes remontent au IIème siècle et ont été construites sur un ancien espace commercial ou artisanal occupé dès le milieu du IIIème siècle av. J.-C. 

En matière de vestige, la région regorge aussi de jolies vieilleries comme cette ancienne station service.
Au camp des chars d'assaut nous bifurquons pour entrer dans la forêt de Compiègne et mettre le cap au nord.


Les premiers kilomètres se passent sans encombres. Allées cavalières, sable doux et petit soleil léger permettent de randonner à l'aise. Au bout de quelques km la lassitude se fait sentir. Nous réclamons une route plus directe. C'est alors que notre guide inspiré sort sa carte périmée et décide de prendre un azimut plein nord. Les allées cavalières se transforment en bourbier et nous voici plongés dans la sauvagerie de la forêt de Compiègne. Ronces, orties, moustiques, boue, rien ne manque à l'appel. Et la randonnée tranquille devient défi sportif. Nous en sortons lacérés et pustuleux. Enfin, juste un peu, mais c'est pour mettre un peu de sel dans ce récit qui commence à ressembler un peu trop à une sortie de club du 3ème âge.
Face à la mutinerie des troupes, le capitaine au bon coeur cède et accepte de reprendre un route qui, pour être moins directe n'en est pas moins rapide. On peut de nouveau marcher normalement.
Plus ou moins boitillants pour cause d'ampoules ou de muscles endoloris nous atteignons Compiègne, autre cité où Jeanne est à l'honneur.
Deux membres de la troupe devant rentrer à Paris, nous ne sommes plus que 5 à aller nous décrotter à l'Hôtel de Flandre avant d'aller snous restaurer au restaurant des Accordailles où l'hôtesse a manifestement déjà fait honneur à sa cave.
Après un bon repas et une nuit reconstituante, la journée de dimanche est consacrée à la visite de Compiègne. 
Son second héros, le pilote Georges Guynemer, est honoré par un monument qui reprend la citation déclamée lors des cérémonies de son souvenir tous les 11 septembre sur les bases aériennes portant son nom à Paris (état-major) et à Dijon. En voici le texte: 
"Mort au champ d'honneur le 11 septembre 1917. Héros légendaire, tombé en plein ciel de gloire, après trois ans de lutte ardente. Restera le plus pur symbole des qualités de la race : ténacité indomptable, énergie farouche, courage sublime. Animé de la foi la plus inébranlable dans la victoire, il lègue au soldat français un souvenir impérissable qui exaltera l'esprit de sacrifice et provoquera les plus nobles émulations."


L'après-midi, pluvieux, se déroule au château. Remis en état par Louis XV, réhabilité par Napoléon 1er qui a accueilli Marie-Louise d'Autriche en 1810 et remis à la mode par Napoléon III qui y recevait avec Eugénie, le château est aujourd'hui un lieu d'exposition. Pas de commentaires sur les appartements historiques et le mobilier (on aime ou pas), ni sur l'exposition de sculptures de Carrier-Belleuse (à choisir, autant aller voir Carpeaux à Orsay) qui s'y déroule en ce moment. Là aussi on aime, ou pas.
Pour finir, une image impossible à caser ailleurs mais que nous avons tous aimée. Une nuée d'étourneaux posés sur la flèche d'une grue en plein Compiègne.


  • De Savigny le temple au Plessis Chenet (4 mai 2014)

On continue notre exploration du sud-est parisien avec une balade d'une petite quinzaine de kilomètres sous un beau soleil de printemps.
(Credits: Jean-Marie)
A peine sortis du RER, nous prenons la direction de la forêt de Rougeau. Des allées cavalières quadrillent cette forêt qui a entouré un manoir royal. J'ai appris depuis que sa construction a couté entre 3 à 4 millions de livres et qu'elle est à l'origine de la ruine du fermier royal. Oui, oui, une faillite (ceci est un petit clin d'oeil à une passionnée de la chose qui se reconnaîtra parfaitement). Il meurt poursuivi par ses créanciers... Le Pavillon Royal est détruit en 1822. 
La forêt appartient désormais à l'Agence des espaces verts d’Ile-de-France. C'est un bon lieu de promenades et de pique-niques.



L'an dernier, une gigantesque statue a été installée. Certains disent que c'est du land-art. Le nom officiel de cette oeuvre est "le gardien". Ma copine préfère parler de "cerf-tête", compris ???
Après quelques heures de marche et de multiples arrêts pour boire et goûter (hé bien oui, on n'est pas là que pour faire du sport quand même), on arrive en vue de la Seine que l'on traverse au niveau de l'écluse du Coudray pour rejoindre la micro-gare du Plessis Chenet.


  • De Boucy-saint-Antoine à Evry (28 avril 2014)

Itinéraire. En l'absence de notre cartographe habituel, j'ai bricolé cette carte à partir de Google maps (pas la peine de mettre le lien):


A peine sortis de Boucy Saint Antoine, nous attaquons le pique-nique au bord de l'Yerres histoire de ne pas manquer d'énergie en cours de route. Dans la forêt de Senart nous rencontrons une trentaine d'après un regard méditerranéen une vingtaine de marcassins du point de vue de l'ingénieur qui les a comptés 2 fois. On est d'accord sur le fait qu'il y en avait beaucoup.


A l'arrivée, 2 exemples de bâtiments de style pas du tout néo-francilien : la pagode et la cathédrale d'Evry.

  • Randonnée en Seine et Marne

Le parcours autour de chez Mickey
(Merci à Jean-Marie)

  • De Mantes-la-ville à Bonnières sur Seine...

...en passant par la Roche-Guyon: 32 km à pieds le long des boucles de la Seine.

Encore merci à Jean-Marie


?????Au loin, les falaises avant la Roche-Guyon
Crédits: Lara


Crédits: Jean-Marie

  • Vaux le Vicomte

Construit par Nicolas Fouquet, le château préfigure Versailles. Surintendant des finances, Fouquet ne lésine pas sur la qualité. Il fait appel aux plus grands artistes de l'époque. Cela, passe encore. Il contrarie   vraiment très fort Louis XIV en organisant une fête grandiose de 3 000 personnes au cours de laquelle Fritz Karl Watel, plus connu sous le nom de François Vatel va époustoufler l'assistance. Depuis, on ne compte plus le nombre de restaurants qui portent son nom. J'en connais d'ailleurs un à Ajaccio qu'il n'est pas nécessaire d'essayer. Bref, si la fête marque la fin des travaux du château de Vaux-le-Vicomte, elle signe aussi celle de Fouquet. La suite, on la connait. D'Artagnan arrêtera Fouquet qui sera jugé au cours d'un long procès à l'issue duquel il sera déclaré coupable ce qui lui vaudra de passer les 15 dernières années de sa vie emprisonné dans la forteresse de Pignerol en Italie. Il y meurt en 1680. 



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