jeudi 14 janvier 2016

Promenade dans Québec

Nous avons passé deux jours à Québec. Plus exactement 2 nuits et presque 2 journées. Cela fait peu pour des visites. Cela nous a juste laissé le temps d'essayer deux hôtels et 2 restaurants (on en dit un peu plus par là) et d'avoir un petit aperçu du centre ville à différentes heures et sous un ciel très changeant allant du grand bleu à la tempête de neige. 
La place de l'hôtel de ville

Le parlement et les jardins sous la neige

Le quartier Champlain



Du coté de la promenade des gouverneurs



lundi 11 janvier 2016

Québec : une expédition en traineau à chiens

Pour continuer nos expériences du froid, nous avons décidé de passer les vacances de Noël au Québec avec, en tête, le modèle de Nicolas Vanier, le voyageur du froid. Bon en tant que débutant nous commençons petitement par 6 jours de traineau et, tout de même, 5 jours sous la tente au nord du Lac Saint Jean, à Saint-Edmond les plaines précisément. Comme d'habitude, les coordonnées de l'entreprise par laquelle nous sommes passés sont disponibles à la page "aide voyage". Inutile de s'adresser à Grand Nord-grand large ou terre d'Av. qui proposent le même circuit. Le prix est environ le double de celui que nous avons payé en passant en direct...

Après une bonne nuit à Québec et quatre heures de route pour atteindre Saint Edmond, nous voici arrivés au chalet de Tony Paré, musher, aubergiste et gardien des chiens de Nicolas Vanier (ah oui, encore lui!). 
Les Baffin se portent au mieux mais Yves passe tout de même au modèle supérieur, fourni par la maison, prévu pour résister à des températures de -50°.

  • Première journée : initiation à la conduite

Le premier contact avec les chiens est formidable. Ils ressemblent à de gentilles peluches, tout doux et tout gentils.

Mais dès que les traineaux approchent et que l'on sort les harnais, l'ambiance change du tout au tout. Ce ne sont plus qu'aboiements et jappements de toutes sortes que Karl, notre guide pour cette semaine, appelle des chants. Nous aurons l'occasion de les entendre souvent! Une fois les présentations faites, les choses sérieuses commencent.
La préparation du traineau obéit à des règles précises (on commence par sortir la ligne, puis on passe le harnais au chien et enfin on les installe en commençant toujours par le leader). Une fois tout cela effectué, on monte sur son traineau et on hurle "OK chiens!" en se cramponnant très fort à son traineau.
Si, comme moi, vous pensiez que la conduite d'un traineau à chiens consistait à se laisser glisser sur des sentiers bien tracés en terrain plat (un peu comme on peut le voir là), il faut tout de suite oublier cela. Chez Attractions Boréales, la préparation du séjour Expédition Raid en chien de traineau vous met d'emblée dans la peau d'un coureur des bois. Cela veut dire un départ en descente avec des chiens qui ne demandent qu'une chose: courir très vite. Inutile de dire que cela fait des émotions... Après une heure de ce régime, la pause arrive à point.
Soupe et bon plat chaud préparé par Janik cuit au feu de bois font un bien fou! et aident à préparer un après-midi qui va se révéler sportif...
Première épreuve, et première chute, un demi tour bien serré à l'entrée d'un lac. Quelques gamelles plus loin, le passage d'un trou d'eau mal négocié fournit l'occasion d'un petit bain juqu'à mi-cuisses... Heureusement que les épaisseurs de vêtements sont nombreuses et qu'il fait si froid que l'eau se transforme instantanément en glace. Ce qui fait que mon pantalon est gelé.... mais pas moi !
De retour au chalet, rien ne vaut un petite bière pour se remettre de ces émotions.

  • Les jours suivants : en route pour l'aventure

Après ce galop d'essai, nous voici prêts à prendre la route pour 5 jours en pleine forêt. Notre groupe est composé de 5 personnes, dont notre guide, ce qui est vraiment chouette. Nous partons par le sentier des castors en direction du lac-à-Jim et autres rivières locales, toutes situées au nord de Girardville. Un point positif à noter, la piste que nous empruntons est réservée aux traineaux à chiens. Sauf exception, nous ne croiserons ni moto-neige ni voiture, ce qui est très appréciable!
Les temps forts du séjour sont la conduite du traineau, le contact avec les chiens et l'installation du campement.
1. Dans la peau d'un musher
Il existe peu de règles pour conduire un traineau mais elles sont impératives. Les ordres sont simples "Pret.... OK chiens" pour démarrer, "Whoooooo", pour s'arrêter, "en avant, droit" pour aller ... en avant et c'est tout. Jusque là, c'est facile. Pour le reste, il faut freiner très fort dans les descentes et ne jamais lâcher son traineau. Si, d'aventure cela se produit, courir le plus vite possible pour le rattraper. Et là, ce n'est pas gagné. Conséquence : en cas de chute il faut s'accrocher à son traineau comme un singe à un arbre et tenir jusqu'à ce que le guide arrête les chiens.
Si l'on est prêt à accepter cela, on aura la chance de découvrir les paysages les plus merveilleux du monde et de croire que l'on est un véritable aventurier.
Les progrès sont rapides. On prend facilement l'habitude de tomber, de percuter un arbre, de se mettre sur le mauvais patin et de heurter une souche. Le slalom entre les arbres ou dans les tourbières glacées procure des sensations fortes et dans les côtes, les chiens sont vraiment impressionnants!
2. Les chiens, de vrais athlètes
Chacun de nos traineaux est tiré par trois chiens, sauf celui de Karl, plus chargé, qui en a quatre. Ils sont de taille et  puissance différente selon l'équipage. La meute est constituée de malamutes d'Alaska, les plus costauds, et de husky de Sibérie, plus petits. La plupart sont croisés.

Ils sont hyper costauds, intelligents et vraiment gentils pour supporter sans broncher des conducteurs qui commettent autant de fautes. Le matin, ils sont déchainés et il faut qu'ils aient couru au moins 30 minutes pour commencer à être un peu calmés et à ne plus foncer comme des bolides.
Autant ils ont de l'énergie pendant la course, autant ils sont adorables au repos et toujours prêts à recevoir des caresses.
3. Les campements
C'est le morceau de bravoure du séjour. Loin de donner dans la facilité d'une semaine en chalet avec des soirées tranquilles au coin du feu, nous avons choisi la formule avec nuis sous la tente. Pas forcément confortable mais à faire au moins une fois. La tente dite arctique n'a rien de la Quechua de base. Elle est d'abord beaucoup plus grande et, différence essentielle, chauffée par un poêle à bois.
A peine les chiens installés pour la nuit, il faut installer le campement. On commence par aller chercher de l'eau e sui nécessite de creuser un bon trou dans la glace.

Ensuite, il faut préparer les piquets et recouvrir le sol de branches de sapin ou, mieux car plus confortable, d'épicéa pour s'isoler du froid de la neige.
A la fin, on obtient un logis bien douillet dont on ne sort la nuit sous aucun prétexte. Pas à cause des loups, mais du froid!
Au bout d'une semaine, on revient fourbu mais les neurones complètement décrassés et heureux d'avoir eu la chance de gouter à la vie d'un coureur des bois.