dimanche 30 octobre 2016

Périgrinations dans Hanoï

Pour ma première, dernière et unique journée libre à Hanoï, il ne fallait pas se rater. Je profite de l'heure trop matinale pour les groupes de touristes pour me rendre directement au temple Ngoc Soc sur le lac Hoan Kiem. La lumière est vraiment moche; blanche et laiteuse en raison des épais nuages bas qui ne se lèveront pas de la journée. Tant pis pour les photos...
Le pont The Huc

Aujourd'hui c'est le festival Vietnam-Corée et les répétitions ont commencé à 8 heures sonnantes. Les petites poupées en uniforme, les dames endimanchées et les pionniers sont de sortie.



Prochain objectif : le temple de la littérature à quelques kilomètres de là. Il commence à tomber quelques grosses gouttes. Comme les locaux, je sors mon KWay et essaie de tracer mon chemin entre les scooters, les voitures et les cuisines de rues. 
Passage devant la bibliothèque, évidemment ouverte... et quelques beaux bâtiments de l'époque coloniale.

Et comme le petit chaperon rouge, j'oublie mon but initial pour longer la voie de chemin de fer. A vrai dire, ce n'est pas un hasard; j'avais lu un reportage sur la vie au bord de la voie ferrée (à voir ici). C'est vraiment à voir. Au mépris de toutes les règles de sécurité, des familles entières vivent à moins d'un mètre de la voie et, comme d'habitude, vivent et mangent dehors, pratiquement sur les rails! 


Retour vers l'avenue Nguyen Khuyen toujours en direction du temple de la littérature. 
Arrivée devant l'entrée, grosse déception! Un mur de bus est rangée le long du trottoir et une foule immense a envahi l'esplanade où se trouve l'entrée. Beaucoup d'étudiants en uniforme prenant la pose et des nuées de photographes courant d'un groupe à l'autre se pressent autour de la porte principale. Il y en a déjà autant à l'intérieur. Il est urgent de changer de plan! Heureusement, le musée des beaux arts n'est pas loin. 
Le bâtiment, un ancien lycée catholique de filles, date des années trente. A moins d'être un grand amateur d'art bouddhique de la dynastie Ly, ce qui n'est pas mon cas,on peut vite passer le rez-de-chaussée du bâtiment principal. Mais les deux étages supérieurs valent vraiment le coup d'oeil. Le 1er est essentiellement consacré aux peintures sur laque de l'époque coloniale) et de la période des luttes anti-coloniales (1946-1954). 


Au 2ème on trouve la section consacrée à la peinture sur soie, contemporaine et des sculptures d’inspiration socialiste révolutionnaire mais dans un style différent de leurs cousines chinoises ou des soviétiques.

Il est encore suffisamment tôt pour aller vers le mausolée de Ho Chi Minh, un incontournable de la ville. On arrive ici dans le quartier des ambassades qui occupent de splendides villas de l'époque coloniale superbement rénovées, dont celle de Thaïlande, en tenue de deuil.

Décidément, je n'ai pas de chance. Le mausolée est fermé, les jardins en travaux et le musée fait relâche.  Seule la pagode au pilier unique peut être visitée.
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Je continue mon circuit en direction du lac de l'Ouest mais ll'orage menace et je me m'abrite au temple Quan Thanh.
Après cette longue marche, je commence à avoir faim. L'avantage de l'Asie en général et de Hanoï en particulier c'est que l'on peut manger partout et à tout heure. Et en plus, c'est bon! J'avais repéré un restaurant près du temple de la littérature (décidément!); aussi je décide d'y retourner en empruntant un autre itinéraire.
Encore une parade d'étudiants devant Cua Bac Church!
Je marche le long de grands boulevards bordés de bâtiments officiels entourés de hauts murs et de portes fermées et devant ce que je parierais être le plus petit et le plus faux magasin Ikea du monde.
Enfin arrivée au restaurant Koto, il est temps de dévorer un délicieux Bun Cha (pour ceux qui voudraient essayer, la recette est ici) afin de reprendre des forces pour rentrer jusqu'à l'hôtel. Sur le chemin, je croise des marchandes de fleurs, tout près de la gare.
 Mais il se met de nouveau à pleuvoir et, donc, il ne me reste plus qu'à ranger l'appareil photo et à hâter le pas.
  • Itinéraire
Départ de l'hôtel à 7h30 pour un circuit de 15 km passant par les principaux sites du nord ouest de la ville. Pour l'ensemble et sans se presser, il vaut mieux prévoir la journée complète (à gauche, le départ et l'arrivée représentés par le gros point en haut de la carte; à droite, le reste de l'itinéraire).

Petit détail qui a son importance : ne pas croire la météo, la preuve en images :



samedi 29 octobre 2016

Comment je suis tombée amoureuse d'Hanoï

Alors que je n'ai même pas eu le temps de terminer le tour au Malawi, me voici déjà à écrire sur Hanoï. Et avec grand plaisir en plus!
Avec le recul, je me dis que je devais être en carence d'Asie du sud est. Il faut dire qu'à part une petite semaine entre Bangkok et Ayuthaya au printemps 2014 en plein coup d'état, rien depuis 2012. Il était temps d'en reprendre une petite bouffée! A peine dans le taxi qui me conduisait de l'aéroport à l'hôtel, toute la fatigue des 10 heures d'avion était effacée; j'avais juste envie de changer de vêtements (la polaire, même légère, lorsqu'il fait environ 30°, c'est plutôt déplaisant) et de partir faire un tour. Et je ne m'en suis pas privée : 11 km au compteur avec des déambulations dans une partie des vieux quartiers, juste pour me mettre dans l'ambiance. 
Plan de la ville en poche et appareil au tour du cou, on est parti...
Pour faire simple, disons que j'ai fait des digressions sur la balade proposée par le Lonely Planet en partant du 6. J'ai fait le début à l'occasion d'une autre promenade l'après midi. 
Pour être tout à fait honnête, au risque d'être caricaturale, j'ai adoré!!! On lit à longueur de guides et de prospectus que Hanoï, c'est l'Asie rêvée. Et bien c'est vrai. Tout est là. Les rues envahies de deux roues, de marchands ambulants, de cuisines plus ou moins improvisées, de vélos taxis endormis attendant les clients. La vie se passe là, dehors, au milieu du bruit étourdissant des klaxons, des sonnettes des vélos, des conversations bien sonores entre voisins. Et les parfums! Herbes fraichement coupées, fruits murs, légumes de toutes sortes et ... non... pas de durians ! 
Dans l'ordre chronologique des prises de vues, voici mes préférées de la journée.
Temple Bach Ma


Vendeuse à la sauvette (il faut les voir faire semblant de partir dès qu'arrive une voiture de police) devant le marché Dong Xuan
Les ferronniers de la rue Pho Thuoc Bac
Après cette première visite, un petit break s'est imposé. Il faut dire qu'il était à peine midi et que le moment d'aller se coucher était encore loin. Un jus de mangue, un petit somme et c'était reparti pour un tour mais cette fois-ci vers le lac Hoan Kiem sous un ciel menaçant. 
Le pont The Huc

On arrive à la Cathédrale Saint Joseph, qui marque la fin de la balade du Lonely. A partir de là, le circuit est un peu moins structuré...
L'évêché, juste derrière la cathédrale