mercredi 9 juillet 2014

Chicago, Day 1


Bon, je pense que les happy fews qui lisent ce blog le savent parce que cela fait des mois que je le claironne : je suis à Chicago avec mes coauteurs adorés pour la conférence SASE 2014

L'argument étant rappelé, il faut maintenant reconstituer le parcours de la journée. Parce que oui, nous sommes arrivés un jour avant le début du colloque, histoire de nous remettre un peu des 9 heures passées dans l'avion et d'absorber une partie des 7 heures de décalage horaire.
Nous avons été bien inspirés.
Le journée à commencé très très tôt. Réveillée vers 4 heures du matin, j'ai été prise de l'envie irrépressible de me dégourdir les jambes en allant faire une promenade le long de la Chicago River. La lumière était splendide et les rares joggers et promeneurs de chiens mettaient tout à fait dans l'ambiance des healthy chicagoans.
  
Mais ce qui ressort surtout de cette promenade c'est l'impression de se promener dans un musée d'architecture à ciel ouvert. Depuis l'adoption du plan Burnham en 1909, tous les plus grands architectes ont laissé des traces.
Le plan Burnham de 1909
  
  
Le génial Less is more Mies van der Rohe bien sur et ses tours à ossature d'acier recouvertes de verre tout en verticalité ou Louis Henry Sullivan, père de l'Ecole de Chicago (ben oui, il n'y a pas que Friedman et les monétaristes).



Il y a aussi et bien sûr Frank Lloyd Wright, certainement le plus grand de tous. Alors que Mies van der Rohe bâtit verticalement et privilégie les matériaux froids, FLW à qui l'on doit la théorie de l'architecture organique joue avec les horizontales, les plans bas et les matériaux naturels pour produire des bâtiments ouverts sur l'extérieur.



La fameuse skyline est une pure merveille. On peut même s'essayer à faire des combinaisons amusantes. Du style de cette superposition de fleurs des champs et des gratte ciels du bord du lac prise à partir du Lurie Garden, un coin champêtre dans Millenium Park.
  


  
A propos de Millenium Park, l'expression musée à ciel ouvert peut aussi tout à fait s'appliquer.
A l'origine, l'endroit était assez sinistré et surtout gâché par les voies de chemins de fer de la Compagnie centrale des chemins de fer de l'Illinois qui passaient à ciel ouvert et coupaient la ville en deux. On imagine le tableau en regardant au-delà de l'Art Institute. Lorsque la ville a récupéré les terrains elle a d'abord pensé à faire un parking avant que germe l'idée d'un park: 5 ans de travaux et 475 millions de dollars. Le résultat est là. Un parc immense initialement conçu par l'agence d'architecte Skidmore, Owings and Merrill, enrichi d'œuvres d'artistes contemporains et complété par d'autres architectes. Frank Gehry qui a conçu le proscenium et un espace d'orchestre pour un kiosque à musique ainsi qu'un pont piéton enjambant Columbus Drive. On reconnait ses volutes caractéristiques sur le bâtiment principal.
  


  
Anish Kapoor à qui l'on doit la spectaculaire et populaire Cloud Gate, une sculpture monumentale qui reflète le paysage qui l'entoure. Ce "Haricot" est composé de 168 plaques d'acier inoxydable polies soudées entre elles. L'effet est saisissant et au vu du monde qui se presse autour, la sculpture fait aujourd'hui partie des points de passage obligés d'une visite de la ville.
  


  
Un dernier exemple d'art dans la cité vient avec la Crown Fountain dessinée par l'artiste catalan Jaume Plensa. Environ 1000 visages de chicagoans sont projetées sur les murs de Led qui composent les deux grands monolithes. 
     
  
Pour le 10èm anniversaire du parc, Jaume Plensa a également prêté (?) d'autres oeuvres. Des statues monumentales de visages de femmes.


  
Evidemment, tout cela mène directement à l'énorme Art Institute of Chicago. L'aile moderne par laquelle on arrive a été construite entre Michigan Avenue and Columbus Drive. La, c'est Renzo Piano qui s'y est collé. Toutes les explications de la conception sont disponibles ICI et LA. Pour un résumé en photos, c'est ci-dessous que ça se passe.
  


  
Après une nuit quasi blanche et une bonne dizaine de kilomètres dans les baskets, il ne restait plus qu'à descendre Magnificent Mile pour que l'aperçu soit complet. Cette une portion de Michigan Avenue est à la carte Visa l'équivalent du triangle des Bermudes pour l'aéronautique. Je passe sur les boutiques de luxe et les department stores qui se succèdent pour n'en conserver que deux images. D'abord parce que je commence à fatiguer, ensuite parce qu'internet regorge de prises de vues du quartier. C'est la Fourth presbiterian church et son joli jardin. Un peu de spiritualité dans ce monde marchand.
Non, c'est juste une blague !
  

  
Dans quelques heures, la conférence commence. Je ne suis pas sure que j'aurai autant de photos à présenter demain. 

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