lundi 9 juin 2014

Canicule en Alsace

Pour profiter du week end de Pentecôte en échappant à la foule de la Normandie augmentée du public des cérémonies du débarquement nous avons pris la direction de l'est. Partis à pied de la maison, nous étions dans le train 10 mn plus tard. Un vrai luxe.
En arrivant à Strasbourg le thermomètre dépassait déjà les 30 degrés. L'ombre de la cathédrale et des ruelles de la petite France n'ont pas réussi à nous rafraîchir.





La seule solution était de se réfugier à l'intérieur. 
Dans la cathédrale d'abord, où une messe pré-pentecotiste battait déjà son plein.



Sous l'un des ponts couverts au dessus de l'Ill, ensuite, où une belle exposition de vestiges est organisée.





Le dîner à obernai ( super la rime) s'est terminé avec une déclinaison de la tarte au citron sans pâte  (voir les bons plans pour l'adresse) ...



L'Alsace persiste à imiter avec soin l'image que l'on a d'elle. Pas un fenêtre sans pots de géraniums, pas une place dans maisons à colombages et aucune rue piétonne qui ne soit bordée de weinstub, bierstub ou autres restaurants proposant des flamenkuche. Pour ne pas  abuser des clichés voici un best of des photos prises au cours de ces deux journées avec une section spéciale fenêtres.




Nous n'avons évidemment pas manqué de faire une petite randonnée dans les forêts du mont saint Odile. Ni d'en visiter le couvent. Si les chapelles étaient accessibles, l'église était comble. Impossible d'y entrer. Il nous a tout de même fallu 24 heures et l'aide de clients de l'hôtel pour réaliser que dimanche de la Pentecôte est une fête religieuse. Pour le lundi, et surtout depuis la canicule (déjà!) de 2003 et les raffarinades qui s'en sont suivies, c'est un peu plus compliqué.  


Vue de la plaine d'Alsace depuis le mont St Odile

Nous n'avons pas non plus oublié de visiter le château du Haut-Kœnigsbourg. Son histoire est évidemment importante et intéressante puisqu'il est connu dès avant le sacre de Charlemagne empereur (qui, comme chacun le sait, eut lieu en 800). Mais sa restauration est au moins aussi passionnante puisqu'elle intervient à partir de 1900, alors que l'Alsace fait partie de l'Allemagne. La ruine est offerte par la ville de Selestat à Guillaume II qui veut faire du château un musée promouvant la germanité de l'Alsace. Toutes proportions gardées, c'est un peu l'histoire de feu le musée de l'histoire de france de Nicolas Sarkozy.
Guillaume II confie le chantier à l'architecte Bodo Ebhardt qui est un peu l'équivalent allemand de Viollet-le-Duc. Aussi féru d'archéologie et d'histoire du Moyen Age que le français, Bodo Ebhardt ne va pas restaurer mais reconstituer le château. Sur la base des vestiges découverts sur place et de document de diverses époques, il prétend lui rendre l'aspect qu'il avait vers 1500. Tout comme pour Pierrefonds ou Carcasonne, les polémiques se multiplient. D'autant que le projet politique du Kaiser est de faire du Haut-Kœnigsbourg un symbole de l'avancée germanique vers la France.
Aujourd'hui, le château est aussi connu parce que Jean Renoir y a tourné quelques scènes de la Grande Illusion (1937).  


   

Mais pour finir, je ne résiste pas au plaisir de donner le plus bel aperçu de ce qui fait l'Alsace: les alsaciens. En la matière, je trouve que ceux la sont plus vrais que nature.


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