En 2011, la Galerie Agnès b. (pas celle de la rue du Jour, l'autre, rue de Dieu dans le 10ème - hé oui!) avait déjà exposé des artistes contemporains haïtiens en insistant sur le coté sombre et magique. On en trouve encore une trace, là.
Il m'en restait quelques souvenirs qui avaient bien besoin d'être rafraichis. L'entrée est par ici.
Même si la symbolique mystique et le vaudou sont très présents au grand palais avec le thème "les esprits", l'exposition va plus loin dans la recherche de diversité. Celle des supports bien entendu avec des toiles, des sculptures, des installations et des vidéos mais aussi des thèmes (les paysages, les chefs et les sans titres).
Frantz Jacques, dit Guyodo, Sans Titre, 2014 Sébastien Jean, Attaque, 2013
Ce que j'ai aimé : on sort de la peinture naïve qui reste la référence en la matière, on découvre une grande diversité de modes d'expression chez les artistes contemporains.
Bernard Séjourné, La Missive, 1975 Manuel Mathieu, Sans Titre, 2012
J'ai oublié de prendre les références Grrr! Mais pour les crânes de Dubréus Lhérisson, de mémoire du début des années 1970, on pense immédiatement à Jeff Koons (sort de ce corps)
Entre chaque univers, des tête à tête mettent en miroir deux artistes dont les oeuvres se font écho. Ici, Basquiat et Télémaque, justement qui termine l'exposition.
Paris Bouge donne 5 bonnes raisons d'aller voir l'expo (à lire ici). J'en ajouterai une. Sans se prendre pour Malraux et Breton , on peut apprécier une vision artistique qui n'est pas forcément facile mais indiscutablement créatif.
+++++
Haïti, deux siècles de création artistique
Galeries du Grand Palais (Entrée H)
Jusqu'au 15 février
+++++