Après avoir trainé sur le front de mer, ma première impression sur Agadir était désastreuse. Mais après une mini-visite (post colloque, je précise) cet après-midi et la dérivation du circuit par à une collègue avisée, je révise mon point de vue. Agadir EST un patrimoine du point de vue de l’architecture moderne.
Le golfe d'Agadir et sa plage de 9km vus depuis l'ancienne médina |
Les architectes nés au Maroc formés dans les écoles parisiennes en rupture avec l’architecture traditionnelle et la médina ont adhéré aux principes modern(ist)es et fait entrer l’architecture internationale au Maroc grâce au GAMMA, le Groupe des Architectes Modernes Marocains. Ces héritiers du Corbusier ont proposé une « nouvelle approche régionale » de l’architecture qui, pour l’architecte d’ Agadir, le désormais célèbre (c’est une private joke) Jean-François Zevaco à qui on doit, entre autres, la poste d’Agadir.
La poste aujourd'hui (par moi) ... et telle qu'elle était en 1964 ((Crédit : Michel Ternisien))
Architecte : Jea-François Zevaco
Nous n’avons malheureusement vu ni les villas en bande édifiées en 1964, ni la caserne des pompiers.
Villas en bande - Architecte : Jean-François Zevaco
(Crédit : Michel Ternisien)
(Crédit : Michel Ternisien)
Tour de la caserne des pompiers- Architecte : Jean-François Zevaco
(Crédit : Michel Ternisien)
(Crédit : Michel Ternisien)
D’autres bâtiments méritent le coup d’œil.
L’hôtel de ville d’Emile Duhon.
Hôtel de ville - Architecte : Emile Duhon
Et les "Immeubles A" de Louis Rioux qui s’illustre surtout dans l’habitat social.
Immeubles A - Architecte : Louis Rioux
Restaurant "La Réserve"
Architectes: Maurice Bassières et Émile Duhon
Construction: 1951 - 1953.
D'autres photos sont disponibles ici
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Pourtant, le centre ville semble un peu à l’abandon. Le développement de la ville et ses nouveaux quartiers conduit apparemment à négliger les anciens bâtiments modernistes.
Comme la mosquée est pas mal et que le ciel était splendide, en voici quelques photos pour compléter ce mini tour de ville.
Bon, voilà c'est fini. Mais le retour à Paris se fait sous le soleil avec, en plus, une petite compensation. Une "turquerie" à Garnier avec l'Enlèvement au sérail joliment mis en scène par Zabou Breitman. Très belle prestation d'Erin Morley (ah ces aigus!) qui interprète le personnage de Constanze et d'Anna Prohaska, Blonde. Comme je suis une quasi inconditionnelle de Philippe Jordan, je trouve qu'il a trouvé le ton et la rythmique qui vont bien à Mozart. J'ai été moins convaincue par Bernard Richter qui interprète un Belmonte qui manque de suavité à mon goût mais cette question a fait l'objet d'un débat au retour...
- Trop de notes, mon cher Mozart !
et Mozart aurait répondu
- Sire, juste ce qu'il faut, pas une de trop !
Peu importe qu'elle soit vraie ou non ; j'adore cette histoire.
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