- Jour 1 : Oulan Bator-Olgii
Après 6 heures de route sur des pistes complètement défoncées et à travers des paysages souvent désertiques, nous arrivons enfin en vue du lac Khourgan. Nous sommes alors à quelques km de la Chine et il nous devons nous faire enregistrer au poste militaire du secteur avant d'atteindre enfin le premier bivouac au bord du lac Khoton. Nous sommes accueillis par une famille de nomades avec le traditionnel thé au beurre salé accompagné de boortsog, sortes de beignets, agrémentés de crème et de beurre de yack, de biscuits et d'un fromage qui ressemble à du parmesan très très dur. Une petite trempette dans le bol de thé permet de ne pas y laisser les dents!
Battage de la laine pour la fabrication du feutre |
- Jour 2 : le long du lac Khoton (15 km)
Après une première nuit sous la tente, nous entamons le trek en longeant le lac. Le paysage est magnifique, la lumière parfaitement pure et les rencontres nombreuses. Le long du lac sont en effet installées de nombreuses familles qui mènent leurs troupeaux paître sur les rives herbeuses tout en faisant la récolte de foin pour l'hiver. Nous faisons également connaissance de Haisem et Erbolat, qui mènent les chameaux qui portent nos sacs, les tentes, les provisions, etc.
Le camp est installé à l'extrémité nord du lac Khoton, à Sirgaal.
- Jour 3 : vers le lac Nogoon (17 km)
Nous croisons des troupeaux de yacks, moutons et chèvres (pour le cachemire) et découvrons les immenses dites funéraires türks (7ème siècle) avec une tombe centrale entourée de stèles supposées représenter le nombre d'ennemis tués.
L'ascension le long de la vallée de l'ours où passe la rivière blanche nous mène jusqu'au lac Nogoon (lac vert), joli lac sacré entouré de mélèzes. Nous sommes désormais à 2823 m. d'altitude et la température commence à baisser.
- Jour 4 : vallée de Takhilbai (21 km)
Nous ne sommes, hélas, pas au bout de nos efforts. Il s'agit de traverser une rivière pour établir le campement. C'est là que les problèmes commencent. Les chevaux sont encore assez loin derrière et nous devons trouver un moyen de traverser. Aucun de nous n'en sortira indemne et toutes les chaussures, pantalons, chaussettes, etc. seront trempés. Heureusement, le fort vent qui souffle ce soir là nous permet de sécher tout cela.
- Jour 5 : où l'on retrouve une autre rivière blanche (20 km)
Par chance, la vue exceptionnelle n'est pas gâchée par le brouillard. En plus d'admirer le paysage, nous avons en plus la grande surprise de constater que les chameaux ont une bonne tenue sur neige!
Le temps se gâte de plus en plus. Après une nouvelle traversée de rivière suivie d'une petite séance de passage de tourbière et avant de planter la tente, nous faisons une pause bien méritée dans la yourte chaleureuse d'une famille Touva qui élève un immense troupeau. En plus du goûter, nous avons la chance d'écouter quelques morceaux interprétés au morin khuur et à l'ikh khuur, instruments traditionnels mongols, par la jeune fille de la maison.
La nuit se passe sous une pluie battante. Nous apprendrons le lendemain que le troupeau a été harcelé par des loups jusqu'à 4 heures du matin. Heureusement que le bruit du vent a couvert leurs hurlements!
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Pour la suite, c'est par là...
Les photos sont très belles et le texte informatif et ça fait vraiment rêver...
RépondreSupprimerMerci, Dominique, pour vos encouragements.
RépondreSupprimerC'est surtout cette région qui fait rêver!