dimanche 5 octobre 2014

Retour à La Défense

Après avoir eu l'impression de passer une semaine dans un sous-marin en immersion et avec le sentiment du devoir accompli (pour comprendre, on peut cliquer ici), je me suis accordée un petit samedi de plaisir.
Le premier moment de détente était dans le prolongement direct des trois derniers jours passés à La Défense. Le festival Ile-de-France qui se déroule actuellement proposait une promenade urbaine pour décoder le Grand axe.
Petit rappel historique effectué par le guide. Cette voie date du moyen âge. Les rois capétiens, l’utilisaient pour aller chasser dans la forêt de Saint-Germain Henri IV commence à élargir et embellir la voie, mais il faudra attendre 1640 et Le Notre pour que la voie royale soit tracée. La route commence au palais des Tuileries et va jusqu’à Neuilly (un pont de bois traverse la Seine). Napoléon Ier va prolonger l'oeuvre y compris au prix de quelques imperfections : l'obélisque unique posé sur la place de la Révolution au lieu des deux prévus et création de l'arc de triomphe. Par la suite, l’ancienne voie royale sera prolongée par l’avenue de la grande armée, la porte Maillot, aménagée par Mallet-Stevens, Le Corbusier et Perret, et l'avenue Charles de Gaulle jusqu'au pont de Neuilly.

Image récupérée sur le site Esotérophilie

C'est là que notre promenade urbaine a commencé  par une vue d'ensemble du quartier de La Défense.

Premier arrêt au pied de l'ex tour Nobel, aujourd'hui tour initiale qui abrite le siège de RTE. Construite en 1966, elle mesure 109 m de haut. Elle fut inspirée par la tour S.C. Johnson Research construite par Frank Lloyd Wright (dont on a déjà parlé à propos de Chicago, ) en 1950. 


J'en profite pour signaler un excellent site qui présente les photos de la construction des bâtiments majeurs de La Défense. Il est consultable ici.
L'arrêt suivant s'effectue devant le bassin de Takis, l'une des oeuvres d'art présentes à La Défense. Il est malheureusement à sec mais, normalement, il s'agit d'une surface aquatique sur laquelle sont posés 49 feux lumineux multicolores de hauteurs différentes. 

Un peu plus loin, j'improvise un arrêt devant la tour blanche (ancienne tour Aquitaine, puis tour AIG et tour Chartis), qui est en fait le résultat d'une grande opération de réaménagement. J'en connais un qui va y aller souvent !   


Après ERDF et la tour blanche (bon, alors là vous devriez avoir compris la référence précédente), on continue avec les énergéticiens en allant se coller à la tour, noire cette fois, d'Areva (tour Fiat jusqu'en 1995, puis tour Framatome), construite en 1974 qui mesure 184 m de haut. La référence au monolithe de "2001, L'odyssée de l'espace" est confirmée par le guide qui nous livre aussi une petite astuce des architectes : ses fenêtres s'élargissent avec l'altitude pour limiter l'effet de hauteur. 



Encore quelques minutes de marche nous amènent à longer la cheminée de Moretti, les personnages de Miro et l'araignée rouge de Calder. 


 

Nous arrivons tout près du CNIT à la maison d'église conçue par l'architecte Franck Hammoutène qui, suspendue au dessus du vide laissé par l'aménagement des voies de circulation est, toujours selon notre accompagnateur, une véritable prouesse technique. L'extérieur est en béton brut et à l'intérieur, au 1er étage se trouve une salle de prière avec une jolie lumière et cette sculpture dont je n'ai pas retenu l'auteur.


J'ai seulement eu le temps d'écouter les commentaires sur l'origine et la construction de la Grande arche, inaugurée le 14 juillet 1989, pour commémorer le bicentenaire de la Révolution française. Dessinée par l'architecte danois Johann Otto von Spreckelsen qui ne la verra jamais achevée, elle était supposée marquer la fin de La Défense. En bon nanterrois qui empruntons parfois la jetée, nous savons aujourd'hui qu'il n'en est rien.

A peine le temps de me jeter dans un RER et de passer à la maison, me voici repartie avec SJT (elle préserve son anonymat) vers la Bastille pour voir le Barbier de Séville. C'était mon deuxième (grand) plaisir de la journée. 
Probablement l'opéra le plus connu de Rossini, il est merveilleusement mis en scène par par Damiano Michieletto qui en donne une vision vitaminée de l'oeuvre. Certes, on peut trouver que la partie centrale de la scène tourne parfois beaucoup (trop?) et pas forcément utilement mais cela donne un vrai rythme à l'ensemble. J'ai beaucoup aimé l'excellent Dalibor Jennis qui fait un magnifique Figaro dans le style "j'me la pète" et Carlo Lepore pour le personnage de Bartolo. Un petit regret sur Karine Deshayes, pas vraiment mise en valeur non plus par sa tenue de punkette attardée. 
Pour en voir et en savoir un peu plus, il y a bien sûr, le site de l'opéra.




Evidemment, les rabats-joie de Diapason et André Tubeuf trouvent cette version trop grand public. On s'en moque !  

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