dimanche 1 juin 2014

Back from Bangkok


Voilà, c'est fini. 
Bon, ce séjour aura été vraiment bizarre. Arrivées en plein coup d'état, nous avons commis l'exploit de ne voir aucun char, ni même le moindre militaire dans Bangkok. Tout semblait aussi calme agité que d'habitude. Mais si BKK est une ville frénétique, elle est aussi ordonnée pour peu qu'on la décode verticalement:

- au niveau du sol des embouteillages à n'en pas finir ...



... qui n'empêchent pas les vendeurs ambulants de déballer leurs marchandises à même la chaussée, les carrioles de food street de s'installer sur le moindre espace disponible et les scooters et tuk-tuk de rouler dans tous les sens, y compris en sens interdit.





- à mi hauteur ce sont les routes qui croisent le BTS et/ou le métro et des échangeurs futuristes.





- tout en haut, quand on lève les yeux, on se croirait à Shanghai. Ici aussi, les architectes s'en sont donné à coeur joie. Les tours poussent à toute allure (je présume qu'il est assez facile d'obtenir un permis de démolir et de construire).




Le couvre-feu (d'abord jusqu'à 22 heures puis étendu jusqu'à minuit) ne nous a pas permis de profiter de la ville la nuit. Voici une photo ratée datant de 2010 prise du sommet de la State Tower. On comprend que BKK soit appelée le New York de l'Asie du sud-est. Ce qui est impressionnant c'est moins la hauteur des gratte-ciels que leur nombre. Il y en a partout et ils sont disposés n'importe comment ou presque.


Vue depuis la terrasse du sky bar du Sirocco à Labua tower
En cherchant la hauteur maximum des tours à Bangkok, je suis tombée sur un site assez bien fait. C'est celui du Council on Tall Buildings and Urban Habitat qui a créé une base de données (je sens que certain-e-s vont frémir de joie en lisant cela) sur les plus hautes tours ville par ville. Pour la Thaïlande, le résultat peut être consulté ICI. Et pour plus d'info sur les tours de Bangkok, c'est par là. Pour les acharnés des corrélations, je précise que 2 chercheurs du CTBUH ont publié un document sur la relation entre la hauteur des bâtiments (approximée par un indice de hauteur globale fait maison) et les crises économiques. Elle date de 2009, au vu de la situation, une petite vérification serait bienvenue!


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En fait, l'ambiance était assez étrange. Tout s'est passé justement comme s'il ne s'était rien passé! La seule chose étonnante c'était la faible fréquentation dans les lieux touristiques. Même si ce n'est pas la haute saison, les allées du Palais royal étaient désertes. Et ça, c'est vraiment bizarre.





Les 3 jours passés à Bangkok ont finalement correspondu à une phase de temporisation du coup d'état. Le discours du général Prayut Chan-O-Cha diffusé à la télé samedi matin était éloquent. Pas d'élections avant un an et 3 mois. D'ici là, il a annoncé une phase de réconciliation avec censure, couvre-feu et interdiction de manifester, les dirigeants de l'opposition sont maintenus en captivité pour "se calmer", FB et les réseaux sociaux sont sous contrôle, et chacun est libre de tout sauf de critiquer le programme en place. Le mot d'ordre fait rêver : "ramener la joie aux Thaïlandais"... De fait, l'opposition en est réduite à des micro-manifestations comme le rapporte le Bangkok Post: 100 manifestants pour une population de 12 millions d'habitants, on peut vraiment dire que c'est peanuts!



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Evidemment, il reste le légendaire sourire thaï, le fabuleux mélange de tradition et d'hyper-modernité et ...




... les massages traditionnels thaïlandais.



Les nostalgiques des années 1980 peuvent toujours écouter le tube du mythique Murray Head, "One night in Bangkok". Ambiance et clip d'époque!


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