- Jour 1 : de Téhéran à Rozmian
Afin d'éviter les terribles embouteillages de Téhéran, nous avons rendez-vous avec le taxi à 7 heures afin de prendre la direction de Qazvin à la fraîche. La ville est immense, nous n'en finissons pas de sortir et traversons d'immenses banlieues. À l'entrée de Qazvin nous retrouvons Rasoul et commençons par faire le plein car, au-delà, les stations service seront plutôt rares. Énorme surprise, le litre d'essence coûte 1000 rials, soit 8 centimes !!! Avec 4 euros, le réservoir est plein ...
Après 1 h 30 de route environ, nous arrivons en vue de la vallée d'Alamut au fond de laquelle coule le Shah Rud ou rivière du roi que les lecteurs admiratif du roman Alamut de Vladimir Bartol connaissent bien.
Les rizières à Rozmian |
Quelle surprise de découvrir d'immenses rizières qui tapissent tout le fond de la vallée ! Nous nous arrêtons à Razmian pour déjeuner (nous y dormirons également) et aller visiter les ruines du château de Lambessar.
Le château des assassins de Lambesar |
Il ne reste pas grand chose de l'immense château détruit, comme les autres, par les Mongols en 1256 après 18 mois de siège. Les fortifications et sa configuration (plus de 150 mètres de dénivelé entre le bas et le haut du château ainsi qu'une entrée unique) devaient le rendre imprenable. Les vallées très encaissées entourant la forteresse rendent l'accès impossible des côtés est et ouest. Les fronts nord et sud sont les seuls accès possibles. Les énormes parapets à deux étages constitués de très grandes pierres de 10 m de hauteur, ainsi que le bâtiment principal au nord de la forteresse avec ses murs de pierre taillée de 1,2 m de large, ses magnifiques réservoirs d'eau et ses magasins de céréales au sud et au sud-est du château, ses tours et un système d'approvisionnement en eau sont caractéristiques de la forteresse de Lambessar. Au nord, il reste un immense bâtiment avec 4 extensions plus petites qui font face à l’est.
La vue offerte au sommet de la colline est absolument magnifique !
- Jour 2 : de Rozmian au cottage de Seif
Après un somptueux petit déjeuner et une photo d'au-revoir avec Rasoul et sa soeur, nous partons en voiture depuis Razmian vers village de Hir où nous récupérons Seif qui nous accompagnera tout au long des prochains jours.
De là, nous partons à pied vers Viar, une ferme où nous devons passer la nuit. Nous grimpons le long d'une vallée qui est un immense verger.
Nous suivons un ancien chemin qui mène jusqu'à la Caspienne (nous n'irons évidemment pas aussi loin à pied!) et passons dans des gorges, traversons des ponts et pouvons admirer les talents d'irrigation millénaires des perses. Toute la montagne est enserrée dans un immense réseau de canaux et tuyaux qui acheminent l'eau de la moindre source aux immenses champs de noyers, pommiers, haricots verts et "cornelian cherries", fruits d'une sorte de cornouillers, dont la vallée est le principal producteur au monde. Les fruits sont délicieux: ils présentent la forme d'une petite olive, sont de différentes nuances de rouge et ont un goût acidulé absolument délicieux!
Après quelques heures de marche, nous atteignons un petit groupe de trois fermes parmi lesquelles le cottage de la sœur de Seif caché parmi les noyers. A environ 2100 mètres d'altitude, trouver autant de feuillus est vraiment inhabituel ! Nous allons passer la nuit dans cette jolie maison traditionnelle aux murs en pisé avec, au rez-de-chaussée, des pièces servant de réserves pour le foin, les outils et quelques animaux et, à l'étage, 4 pièces dont la cuisines, dont la dimension correspond parfaitement à celle des tapis qui couvrent l'intégralité du sol.
Très optimistes, nous décidons d'aller à la rencontre des antilopes perses et quittons le cottage en milieu d'après-midi pour nous élancer sur les pentes. Inutile de le cacher, en ce début de randonnée la fatigue se fait vite sentir. On est à peine à 2400 mètres mais le souffle manque un peu ! Quant aux antilopes, nous n'en verrons même pas le bout de la queue !
Heureusement que la nuit a été bonne car le chemin est raide! Je ne sais pas pourquoi mais la fameuse raffarinade "la route est droite, mais la pente est forte" me revient à la mémoire. Elle ne me quittera plus au cours des prochains jours ! Nous faisons une halte à coté d'un campement de bergers au bord des derniers champs cultivés, ici encore, à une altitude peu commune puisque nous sommes à environ 2500 mètres.
A partir de là, les choses se compliquent un peu. Pour passer de l'autre coté, il faut emprunter une petite passe au milieu de la falaise. C'est assez technique, parfois effrayant car il faut s'accrocher aux rochers pour ne pas glisser. La photo qui suit en donne un petit aperçu...C'est cependant le seul moyen d'atteindre notre but !
Après 3 heures d'efforts, nous arrivons sur un immense plateau herbeux situé à 2800 mètres d'altitude qui est à la frontière des provinces de Qazvin, Gilan and Mazandaran (carte).
Les troupeaux de chèvres et moutons sont nombreux et nous croisons quelques bergers grâce auxquels nous pouvons remplir nos gourdes aux sources claires bien cachées entre les rochers.
Tant d'efforts méritent bien quelques récompenses. Nous rejoignons Rasoul et sa voiture à proximité du village dont j'ai oublié le nom où un copieux déjeuner nous attend !
A peine le temps d'avaler quelques brochettes qu'il nous faut déjà repartir vers la vallée qui doit nous conduire à l'Alam Kuh. A vol d'oiseau, nous sommes assez près. En fait, il faut descendre jusqu'à la Caspienne, étendue d'eau au statut indéterminé (lac ou mer, c'est selon) qui a, entre autres, la particularité d'être à -20 mètres. Le changement climatique est cause de la diminution continue de son niveau (environ -1 mètre par an) mais elle a fait l'objet, l'an dernier, d'un accord historique pour sa gestion après 20 années de négociations entre les pays qui la bordent (Russie, Iran, Kazakhstan, Azerbaïdjan et Turkménistan).
L'image que nous avions de l'Iran avait été quelque peu bouleversée par ces premiers jours mais nous tombons des nues en découvrant des paysages et une météo qui évoquent davantage l'Indonésie que l'Asie centrale. des rizières à perte de vue, une humidité terrible, des lianes et fougères bordant les routes et montant à l'assaut des pentes. Bref, rien à voir avec ce à quoi on s'attend en allant en Iran !
Le littoral est absolument épouvantable. Des constructions à perte de vue, impossible de voir l'eau depuis la route, et une chaleur accablante. Le temps de prendre une suée à Tonekaban et d'aller voir le rivage, nous repartons en altitude, vers la station de villégiature de Kelardasht à 1250 mètres où il fait plus frais. Pour fêter cela, nous arrosons notre dîner d'une bonne bouteille de Coca (produit localement sans versement de royalties aux Etats Unis comme il se doit).
De là, nous partons à pied vers Viar, une ferme où nous devons passer la nuit. Nous grimpons le long d'une vallée qui est un immense verger.
Nous suivons un ancien chemin qui mène jusqu'à la Caspienne (nous n'irons évidemment pas aussi loin à pied!) et passons dans des gorges, traversons des ponts et pouvons admirer les talents d'irrigation millénaires des perses. Toute la montagne est enserrée dans un immense réseau de canaux et tuyaux qui acheminent l'eau de la moindre source aux immenses champs de noyers, pommiers, haricots verts et "cornelian cherries", fruits d'une sorte de cornouillers, dont la vallée est le principal producteur au monde. Les fruits sont délicieux: ils présentent la forme d'une petite olive, sont de différentes nuances de rouge et ont un goût acidulé absolument délicieux!
Le chemin pavé vers la Caspienne |
Cueillette de "barberries" |
Très optimistes, nous décidons d'aller à la rencontre des antilopes perses et quittons le cottage en milieu d'après-midi pour nous élancer sur les pentes. Inutile de le cacher, en ce début de randonnée la fatigue se fait vite sentir. On est à peine à 2400 mètres mais le souffle manque un peu ! Quant aux antilopes, nous n'en verrons même pas le bout de la queue !
- Jour 3 : du cottage de Seif à la Caspienne
Heureusement que la nuit a été bonne car le chemin est raide! Je ne sais pas pourquoi mais la fameuse raffarinade "la route est droite, mais la pente est forte" me revient à la mémoire. Elle ne me quittera plus au cours des prochains jours ! Nous faisons une halte à coté d'un campement de bergers au bord des derniers champs cultivés, ici encore, à une altitude peu commune puisque nous sommes à environ 2500 mètres.
Campement de bergers et champs de haricots verts |
Les falaises de Naft-e-Chak |
Les troupeaux de chèvres et moutons sont nombreux et nous croisons quelques bergers grâce auxquels nous pouvons remplir nos gourdes aux sources claires bien cachées entre les rochers.
Tant d'efforts méritent bien quelques récompenses. Nous rejoignons Rasoul et sa voiture à proximité du village dont j'ai oublié le nom où un copieux déjeuner nous attend !
A peine le temps d'avaler quelques brochettes qu'il nous faut déjà repartir vers la vallée qui doit nous conduire à l'Alam Kuh. A vol d'oiseau, nous sommes assez près. En fait, il faut descendre jusqu'à la Caspienne, étendue d'eau au statut indéterminé (lac ou mer, c'est selon) qui a, entre autres, la particularité d'être à -20 mètres. Le changement climatique est cause de la diminution continue de son niveau (environ -1 mètre par an) mais elle a fait l'objet, l'an dernier, d'un accord historique pour sa gestion après 20 années de négociations entre les pays qui la bordent (Russie, Iran, Kazakhstan, Azerbaïdjan et Turkménistan).
L'image que nous avions de l'Iran avait été quelque peu bouleversée par ces premiers jours mais nous tombons des nues en découvrant des paysages et une météo qui évoquent davantage l'Indonésie que l'Asie centrale. des rizières à perte de vue, une humidité terrible, des lianes et fougères bordant les routes et montant à l'assaut des pentes. Bref, rien à voir avec ce à quoi on s'attend en allant en Iran !
En route vers la Caspienne |
Le littoral est absolument épouvantable. Des constructions à perte de vue, impossible de voir l'eau depuis la route, et une chaleur accablante. Le temps de prendre une suée à Tonekaban et d'aller voir le rivage, nous repartons en altitude, vers la station de villégiature de Kelardasht à 1250 mètres où il fait plus frais. Pour fêter cela, nous arrosons notre dîner d'une bonne bouteille de Coca (produit localement sans versement de royalties aux Etats Unis comme il se doit).
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