Nous avions un peu trainé le matin mais, finalement, nous nous en sommes bien portés car nous sommes arrivés au château alors que la première fournée de groupes en sortait et que la seconde était encore en train de déjeuner.
En arrivant vers 13 heures nous avons évité la queue à la billetterie et à l'entrée mais pas la procession pour la visite complète. Si on a déjà vu 15 fois la galerie des glaces et la chambre du roi, il y a une astuce pour shunter tout le circuit. Passer par l'escalier qui mène au café Angelina (à gauche de la cour royale), une fois en haut aller à droite en direction de la salle du sacre de Napoléon où est accrochée une copie faite par David de l'original exposé au Louvre puis, au fond de la salle, prendre le petit couloir à droite.
Et là, on arrive enfin.
L'affiche de l'expo, aucune reproduction en vente (on ne dit pas bravo) |
L'exposition illustre la manière dont les artistes français ont intégré les productions artistiques chinoises. A partir de 150 oeuvres environ, on comprend que dès Louis XIV, les chinoiseries étaient donc très prisées en France. Comme les photos sont interdites, les images qui suivent sont soit récupérées sur les pages que le site internet du château de Versailles consacre à l'exposition, soit des scans du catalogue, soit téléchargées à partir d'autres sites.
On voit évidemment des porcelaines chinoises ou à la manière de ...
Trois vases oeuf à décor chinois, Manufacture royale de Sèvres, 1775 | Fontaine à parfum en porcelaine de Chine et bronze doré (Jindezhen, Chine, 1662-1722) |
... des éléments d'architecture comme ce manège installé pour Marie-Antoinette, ...
Jeu de bague chinois de Marie-Antoinette; Claude-Louis Châtelet, 1786 |
... et des tapisseries, soieries et autres objets précieux.
L'idée est escellente. Brook a choisi cinq tableaux de Vermeer (des intérieurs et une des vues extérieures de Delft) une œuvre d’un contemporain, Hendrick Van der Burch, et une faïence de Delft, sans doute de la fin du XVIIè siècle, pour présenter le monde du XVIIème siècle. Chaque chapitre est consacré à un détail de l'oeuvre qui atteste des relations entre différentes parties du monde, des filières, réseaux et circuits d'échange.
Le 3ème chapitre commence avec le tableau "La liseuse à la fenêtre", peint vers 1667 qui l'amène à analyser les échanges entre l'Europe et la Chine.
Bien sur, la jeune fille, la lumière et les nuances du rideau attirent immédiatement l'oeil mais Brook s'intéresse surtout au tapis turc et à la jatte de fruits, nouvelle « porte d’entrée » sur la Chine. Si les premières porcelaines chinoises ont beaucoup étonné les européens habitués à la faïence, ils ont été complètement séduits par les porcelaines blanches peintes au bleu de cobalt et recouvertes d’un émail brillant. Comme la porcelaine importée était de seconde catégorie, les potiers hollandais ont adapté leurs productions aux goûts de la clientèle. L’un de ces objets hybrides, un grand bol à soupe creux, appelé Klapmuts, est visible sur ce tableau.
Je ferme cette longue parenthèse et signale quand même que la Chine à Versailles aujourd'hui, c'est surtout ça.
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